Chuut. Ecoutes ce silence, arrêtes de pleurer, profites de la chaleur de ton sang sur ton corps...

caractère ;

« SHARPEY ▬ Oh, regardes Kate, c'est la petite Jones..! Une bien triste petite dis donc...
KATE ▬ Oh oui... Il me semble qu'elle s'appelle Lily. Elle rentre tout les soirs de l'école, toute seule. Elle est mignonne la petite Jones, avec son sac à dos plus lourd qu'elle, mais mon dieu ce qu'elle a l'air triste... Pourquoi ces parents ne viennent pas la chercher à la sortie de l'école ?
SHARPEY ▬ Je ne sais pas, je crois qu'il travaillent beaucoup. Mais tout de même, à six ans, faire le chemin seule deux fois par jour... A ce qu'on raconte, son père bois et bats sa mère. Quelle famille de fous...
KATE ▬ Pauvre petite..».

Il faut les ignorer, continuer son chemin. Il faut marcher encore et toujours, supporter le poids du cartable. Il faut souffler pour reprendre son souffle et avancer avec cette boule dans la gorge. Il faut encore et toujours retenir les larmes, chaque jours. Oh et puis il faut garder la tête haute, malgré une journée épuisante, il ne faut pas laisser ses jambes se dérober sous son poids. Pire encore, il faut faire comme si on croyais à la vérité, comme si on était débile au point de rêver du retour de ses parents. Lily n'a jamais eu d'amour, on ne lui en a jamais donnée, elle s'est élevée presque seule. Ses géniteurs lui offrait un toit et l'agent du mois, avant de repartir chacun de leur coté. Cela expliques peut être pourquoi Lily a un cœur de pierre qu'elle croit incapable d’accueillir le moindre sentiment autre que la haine et la tristesse. Tête brûlée; elle fait ce qui lui plait peut importe les conséquences et joue à celle qui ignorait les consignes lorsqu'on la réprimande. Sombre, elle est sombre, rongée par la haine, la souffrance, l'envie de meurtre..

Voilà ce qui a été le quotidien d'une petite fille pendant toute son enfance. Solitude, quand tu nous tient. Vous me direz que la torture psychologique enfantine ne doit pas toujours mené à une vie d'adulte dans le sang. Certes. Mais c'est comme ça que ça s'est passé chez Lily. Et cette souffrance enfantine, elle l'a accumulée au lieu de la rejeter, du moins c'est ce que dis le psychiatre. Son esprit a été torturé et c'est comme détraqué pour former une sorte de perversité continuelle. Il y a toujours cette envie de rouge dans son esprit, à chaque heure de la journée, ce besoin de faire souffrir comme elle a souffert, ce besoin, d'exister.

physique ;

« EMMA ▬ Tes mains. Comment peuvent elles êtres aussi fines ? Comment de tels monstres qui ont tenus tant de fois d'ignobles poignards, qui ont passés tant de temps dans la chaire et le sang, de telles créatures qui ont cachées des dizaines de corps... Peuvent être aussi belles ? Et tes yeux, tes yeux. Ton regard si froid, si dure mais à la fois si tranquille, forts, impassible... Comment une meurtrière peut être aussi belle ?

LILY ▬ Je l'ignore. »

Connaissez vous l'histoire de Blanche Neige, cette demoiselle sublime mais candide ? La mère de Blanche Neige, c'était promené un soir d'Hiver, dans le jardin de son Palais. Le paysage était recouvert de Neige. La belle herbe rayonnante avait perdue ses couleurs, masquée sous une épaisse couche de neige. Rien ne survivait au froid de l'hiver. Du moins, c'est ce que cru la Reine. Quelle ne fut pas sa surprise, lorsque elle aperçue au fond du jardin, une minuscule tâche aniline. Elle s'approcha à grand pas, et découvris une rose. Une rose aussi rouge que le sang. Malgré la puissance du rude hiver, la rose vivait, s'épanouissant dans un univers trop blanc. Lorsque la reine voulu cueillir la fleur, celle ci se défendit lorsque deux épines s'enfoncèrent dans le doigt de la femme. Elle lâcha la rose et la contempla.
La reine souffla alors entre ses lèvres « Si seulement j'avais un enfant qui aurait les cheveux aussi noires que les ailes d'un corbeau, les lèvres aussi rouges que le sang, le teint aussi blanc que la neige et la vitalité de cette rose... ». Quelques mois plus tard, naquit une fille qui fut comme la reine l'eut souhaité. On l'appela Blanche Neige.

Lily Rose Jones serait-elle une réincarnation du magnifique conte de Blanche Neige ? Son physique y porterait à croire. Ses cheveux, sont comme on le décrit. Noir comme l'ébène. Longs, lui arrivant aux épaules. Il sont si opaques qu'on se pose des questions sur leur nature. La demoiselle est-elle vraiment née avec des cheveux dignes de ceux d'une princesse des ténèbres ? Une beauté certes, mais réfrigérante. Comme une poupée de cire, qui aurait été brisée. Son teint est pâle comme les lys, ses joues et ses pommettes demeurent incolores, ses lèvres sont d'un rouge enivrant, comme les pétales dans le conte, prêtes à être cueillies, elles sont légères et minces. Ses yeux, sont un mélange de toutes les couleurs hivernales : du gris, du noir et du blanc. Un pupille étroite survole la teinte brume des yeux de Lily, comme la lune survole le ciel étoilé.

Elle a toujours été haute et fine, un physique bien chanceux. Cela lui permet de poser ses yeux sur vous, et de vous regarder de haut, avec son sourire machiavélique en coin. Mais à quoi pense-t-elle donc ? Quelles perverses idées lui traverses l'esprit ? Lily n'est pas du genre à divulguer ses secrets, au plus grand désespoir des enquêteurs. It's too bad, misters. Quand à ses vêtements, ils se veulent féminins, prêt du corps, comme une femme normale finalement. Malheureusement, Lily n'est, et ne sera plus jamais normale à présent.

histoire ;

« DOCTOR JENKINS ▬ Écoutes Lily, je ne suis pas une menace. Je ne te veux pas de mal. Je ne porterais aucun jugement sur toi, je t'assure. Tout ce que je veux, c'est comprendre. Te comprendre.
LILY ▬ Essayez toujours. »

La caméra posée sur le bureau fit un mouvement latéral bruyant et le médecin se contenta de faire comme si il n'avait rien vu. Il savait cependant que Lily était loin d'être idiote et que cette patiente allait être particulièrement difficile. Mais Oliver Jenkins aimait le risque et la difficulté, ce n'était pas un problème pour lui et plutôt un défis qu'il se donnait à lui même. Il cliqueta plusieurs fois du stylo puis marqua un temps de silence en observant sa patiente. Assise de force sur une chaise, elle avait les poings liés. Mauvaise idée selon lui, ça ne la mettait pas en confiance. Il lâcha un petit soupir, forcé malgré lui d'avouer qu'elle était très belle femme. Et c'était justement cette beauté qui l'intriguait. Elle était si belle mais si cruelle... Ses mains paraissaient si délicates que jamais il n'aurait cru qu'elles étaient capables de tuer. Il avait d'étrange envie avec elle. Il voulait tester chacune de ses réactions, mais c'était compliqué certaines fois de conserver une confiance invisible.

« DOCTOR JENKINS ▬ J'ai lu que tes parents étaient deux avocats prospères. Tu as souffert de leur divorce ? Etais-tu au courant que ton père était alcoolique ? Est-ce qu'il te battait ? »

Le docteur doutait des réponses de Lily. Répondrait-elle ? Mieux encore, par une réponse complète ? Un simple oui ne l'avancerait qu'a moitié dans son enquête. Si seulement elle était plus bavarde... Bon en même temps il n'en attendait pas mieux. C'était l'une des pire criminelle de tout les temps, pas une petite voleuse de pacotille. Ses doigts se crispèrent sur son stylo. Réponds Lily, réponds... C'est d'ailleurs ce qu'elle fit, mais pas du tout comme il s'y attendait.

« LILY ▬ A quoi jouez vous ?
DOCTOR JENKINS ▬ Q...Quoi ?
LILY ▬ Vos questions là. A quoi servent-elles ? Vous en avez pas marre de demander des conneries ? Je répondrais pas. Mêlez vous de votre cul. »

Il fit presque un bon sur sa chaise. Fascinant, songea-t-il, absolument fascinant. Il en tremblait presque. Il avait donc trouvé le point faible de Lily Rose. Il était enfaite si simple... Son enfance. Lily Rose Jones, meurtrière sanguinaire, avait souffert de son enfance. Il en frétillait.

Vous ;