Pourquoi avoir le sang chaud quand il est si facile de tuer de sang froid?

Qui suis-je?

Imaginez une mer calme sous le soleil, pas un poil de vent, pas une vague et c'est à peine si vous entendez le chant des oiseaux. Laissez-vous immergé par ce calme. Une fois bien détendu, ouvrez les yeux. Que voyez-vous? Un visage serein et tranquille en toutes circonstances. Ajoutez un cela un mutisme à toute épreuve et vous aurez l'impression de vous retrouvez en face d'une statue s'il se tient immobile. Oui, Alexander ne laisse jamais rien voir de ses sentiments. A condition bien sûr qu'il en possède encore quelques uns. On peut déjà exclure la pitié, la tristesse et le remord. La haine ne le motive pas non plus. Alors qu'est-ce qui pousse le jeune russe à tuer tous ses gens? La raison bien sûr! Alexander agit pour le bien de l'humanité en éliminant tous les « déchets » qui la compose. Ne croyez pas qu'il ne tue que les violeurs, assassins et autres dealers, loin de là, il suffit juste de lui déplaire. Il n'a jamais été dit que l'individu était logique et j'en ai pour preuve la liste de ses victimes. Déjà, il n'y a que des hommes, de préférence la vingtaine pour qu'il y ai un minimum de répondant en face et surtout célibataire. Pourquoi il choisit ses critères? Nous ne le savons pas et nous ne le saurons peut-être jamais.

Son mode opératoire est très simple. Il repère ses victimes en boîte de nuit. Une personne seul et qui repart seul de préférence. Il les choisit plutôt sobre et en bonne condition physique. Il utilise toujours la même excuse pour attirer ses proies: il joue au jeune homme perdu avec sa femme enceinte dans une voiture en panne. En général, la victime ne se méfie pas. Une fois dans une ruelle sombre, il ordonne au futur cadavre de se défendre et il passe à l'attaque sans sommation. L'effet de surprise et la force d'Alexander font que l'affrontement tourne court et que la victime finit avec la nuque brisée. Oui, le russe tue à mains nus, c'est plus appréciable et ça lui permet de démultiplier ses sensations, chose qu'il ne pourrait avoir si une arme se dressait entre sa victime et lui.

Regarde moi !

Avez-vous déjà vu un ange? Non? Alors regardez devant vous. Alexander a un beau visage, avenant et charmeur. Il est ce qu'on peut appeler communément un beau gosse. Il porte toujours ses cheveux châtains très courts car des cheveux longs pourraient le gêner dans le feu de l'action. Il est souvent mal rasé car il trouve que la barbe de trois jours lui va bien. Son visage est toujours impassible et n'exprime aucune émotion. Il a souvent le regard vide ou sombre, selon son envie et on ne sait jamais lire ses pensées à travers son regard. Sauf lorsqu'il tue. A ce moment là, un sourire de satisfaction apparaît sur son visage et ses yeux brillent d'une lueur macabre.

Alexander est assez grand. En effet il mesure deux mètres pour un bon cent dix kilos. Mais ne croyez pas que son corps est gras. Non, il s'agit là de muscle car il est important d'avoir un corps entretenu quand on veut exterminer la « vermine » de ce monde. Ne vous méprenez pas, Alexander ne ressemble pas à un monsieur muscle, bien au contraire. Même si son corps est bien dessiné, il garde une carrure svelte ce qui lui permet de se fondre facilement dans la masse.

D'un point de vue vestimentaire, Alexander ne fait pas dans le bling-bling, loin de là. Il porte en quasi permanence un jean noir, un tee-shirt noir, une paire de basket et un blouson de cuir de la même couleur. Cette couleur sombre lui permet de disparaître très vite dans la nuit et son style vestimentaire lui assure une parfaite mobilité en toutes circonstances.

D'où je viens, où je vais !

Pleine enneigée de Sibérie, Alexander a neuf ans.

Le jeune garçon regarde, les yeux vides, les corps de sa mère et de son père baigner dans une marre de sang. Le couteau qu'il tient à la main est encore dégoulinant de l'élixir de vie qui courait dans les veines de ses parents il y a encore un instant. Mais pourquoi un si gentil garçon, un peu taciturne certes, à commis un tel acte? Il n'a fait que se défendre! Son ignoble père a encore tenté de le violer pendant que sa mère, ivre morte, dormais à moitié nue dans le canapé. D'habitude, il se laissait faire et s'enfermait dans son esprit en attendant que ça finisse. Mais pas cette fois, il «était grand temps que ça cesse. Alors il utilisa la seule manière que son père comprendrait: la manière forte! Il saisit alors un couteau et le lui planta dans la jugulaire pendant que ce dernier essayait d'enlever son pantalon. Il tomba raide mort sur le coup. Sa mère avait choisi ce moment pour se réveiller. Elle cria telle une hystérique et essaya de s'enfuir. Il ne fallait pas la laisser faire, elle le dénoncerai aux flics et il finirait surement dans une prison russe pour s'être seulement défendu. Il la rattrapa alors et l'égorgea rapidement et sans bruit. Maintenant que le « mal » était fait, il devait absolument cacher les corps et nettoyer tout ce merdier. Malheureusement, il n'en eut pas le temps car un flic frappa à la porte, alerté par une voisine par les cris de sa mère, et il fut aussitôt arrêté.

Prison au nord de la Sibérie, Alexander a dix-huit ans.

Après neuf ans, il est temps pour le jeune russe de sortir de son « goulag ». Il est une véritable exception dans l'histoire carcéral soviétique: il a fait neuf ans sur les quatre initialement prévus. Pourquoi? Il pris trois ans de plus pour avoir liquidé plusieurs de ses camarades et deux ans pour le meurtre d'un gardien. A peine sorti, Alexander ne pensait déjà plus à son ancienne vie et décida de visiter le monde. Et il le parcouru durant très exactement mille quatre vingt quinze jours en multipliant les victimes sur son passage.

New York City, Alexander a vingt-et-un ans.

Au fond d'une ruelle sombre, un corps git sans vie. Sa nuque a été brisé net et il y a des traces de lutte. La presse en fait ses choux gras et parle de l'arrivée du « tueur du crépuscule » aux États-Unis. Son palmarès est rappelé en quelques lignes: une trentaine de meurtres dans une quinzaine de pays sur trois continents. Le meurtre de la nuit dernière est son premier sur le sol américain. Le journal explique qu'un suspect a été arrêté, il se trouvait encore sur les lieux lors de l'arrivée, incroyablement rapide, des forces de l'ordre. L'individu fut confié à Interpol et sera interrogé dans leur locaux.

Le tribunal international reconnaît Alexander Seraphin coupable de plus de trente meurtres et le condamne à l'enfermement dans la prison de Lost Freedom de laquelle il ne sortira probablement jamais.

Dans la tête du tueur !